jeudi 18 octobre 2012

Info Partenaires "Procédure Surendettement"

















Madame, Monsieur,

L’endettement est devenu un véritable fait de société : aujourd’hui, plus d’un ménage sur deux a recours à l’emprunt, non seulement pour acquérir son logement ou des biens d’équipement importants, mais également pour obtenir des liquidités afin de faire face aux aléas de la vie quotidienne.

C’est dans ce cadre que les POINT INFO FAMILLE du CIDFF et de l’UDAF – sensibles à la composante financière des familles –ont souhaité, en partenariat avec la Banque de France organiser une formation gratuite à destination des professionnels sur la procédure de surendettement et ses conséquences.

Le Vendredi 23 novembre 2012
de 9H00 à 12H30
Au Pôle Laïcité
Espace Parents 13 rue François Antic -82200 Moissac
(Local à proximité de l’école Pierre Chabrié 1er étage)


Vous trouverez en annexe une fiche d’inscription que vous voudrez bien compléter et nous retourner avant le vendredi 16 novembre 2012, le nombre de places étant limité.

Recevez Madame, Monsieur, l’expression de nos sincères salutations.


Les coordinatrices des POINT INFO FAMILLE UDAF CIDFF82           




L.VEDELAGO                                                                                        L.GOLDMANN




CONTACTS

POINT INFO FAMILLE CIDFF82                                                POINT INFO FAMILLE UDAF82
Centre social                                                                         3, place Alexandre 1er
19, rue Pasteur                                                                      82000 Montauban
82100 Castelsarrasin
05 63 32 33 42 ou 06 02 27 65 31                                        05 63 66 41 70




FICHE D’INSCRIPTION
«LE SURENDETTEMENT »

Formation gratuite- Inscription Obligatoire



Structure :                                                                                                                      

Représentée par :                                                                                                            

Adresse :                                                                                                                        
                                                                                                                                       

Numéro de téléphone :........................................................................................................

Adresse électronique : ........................................................................................................


Inscription de Madame, Mademoiselle, Monsieur : (rayer les mentions inutiles) :

Fonction :                                                                                                                       








FICHE D’INSCRIPTION A RETOURNER 
AVANT LE VENDREDI 16 NOVEMBRE 2012




Par courrier

Point Info Famille CIDFF82
Centre social
19, rue Pasteur
82100 Castelsarrasin

Par mail
Info.famille@cidff82.com

mercredi 8 août 2012

Retrouvez toutes les fiches pratiques de la famille


Fiches pratiques de la famille





Le PIF de Montauban s'apprête à accueillir le service d'aide aux tuteurs familiaux de l'UDAF 82

  






AIDE AUX TUTEURS FAMILIAUX


Forte à la fois de sa mission générale d'accompagnement des Familles et de son savoir-faire en matière de tutelle, l’UDAF a mis en place l'aide aux tuteurs familiaux.

Ce dispositif, assuré par les responsables de service tutelles, est conçu pour accueillir et informer toutes les familles qui se trouvent confrontées à la mise en place ou à l’exercice d’une mesure de tutelle ou de curatelle pour un proche, en permettant à celles-ci d’assumer cette responsabilité dans les meilleures conditions.

Il s’agit de donner à leur intervention la qualité et la fiabilité attendues par le juge. Au-delà, le but est de renforcer les solidarités familiales afin que les familles acceptent en plus grand nombre d’exercer elles-mêmes les mesures de protection si un de leurs proches âgé ou handicapé en a besoin.

Le POINT INFO FAMILLE de Montauban va bientôt accueillir ce service au sein de ses locaux : des permanences se tiendront tous les 2ème et 4ème mardi du mois de 10h à 12h au 2A Rue Sadi Carnot à Montauban.
Pour de plus amples informations n'hésitez pas contacter le PIF au 0800 77 97 82.

Service d’aide aux tuteurs familiaux UDAF






Le soutien à la parentalité : un aperçu du pourquoi






 
Auteur: Pathul

La liberté et la condition sociale des familles

Initialement cantonné au jargon des techniciens du secteur psycho-médico-social, le « soutien à la parentalité » est entré depuis peu dans le vocabulaire des médias, via la page des faits divers et de l’actualité politique. Le « soutien à la parentalité » fait, en effet, l’objet d’une politique publique, initiée par le gouvernement de la Communauté française, à la suite de drames fortement médiatisés qui impliquaient des jeunes dont le comportement semblait trahir une démission parentale. Ce faisant, le « soutien à la parentalité » a cessé d’être seulement une affaire de spécialistes, pour devenir l’enjeu d’un débat de société ayant une portée politique et idéologique.
Rarement défini, le mot « parentalité » fait lui-même problème.
Il est devenu un néologisme commode pour désigner conjointement différentes composantes de l’expérience parentale : la relation affective des parents et de leurs enfants, les devoirs des premiers vis-à-vis des seconds, tels que la loi et la morale commune les déterminent, la fonction sociale exercée au quotidien par les parents lorsqu’ils s’occupent de leurs enfants.
A travers l’idée d’un soutien à la fonction parentale, ce sont l’ambivalence et les ambiguïtés de nos sociétés à l’égard des parents et de l’aide qui s’expriment conjointement.

Le besoin de soutenir les parents évoque autant l’affaiblissement du rôle parental (faillite de l’éducation, perte de repères, démissions, incompétences…) que l’aspiration à son renforcement (à travers un regain de prestige, d’efficience, d’autorité, etc.).
De son côté, le projet d’un soutien, loin d’apparaître comme une aide désintéressée, un secours, un geste solidaire, sollicité et librement consenti, ressemble plutôt à une assistance imposée, qui oblige et qui contrôle quand elle ne sanctionne et ne stigmatise pas.
Le plan d’action adopté, en 2006, par le gouvernement de la Communauté française a, quant à lui, opté pour une approche fonctionnelle visant l’optimalisation de l’utilisation des services existants dans les secteurs de l’Enfance, de l’Aide à la jeunesse, de la Santé, de l’Enseignement, du Sport et de la Culture. Ce renforcement de la transversalité et de la diffusion des informations s’est notamment concrétisé par la mise en place d’un site Internet dédié aux professionnels (www.parentalité.cfwb.be).
Si nul ne peut critiquer la volonté d’améliorer les services existants et la circulation de l’information, cette volonté n’est pas suffisante pour fonder la politique éducative dont la société a besoin et dont la vie familiale est un aspect parmi d’autres. En ce qui concerne cette dernière, sans doute serait-il opportun de garder à l’esprit deux principes.
L’éducation familiale fait partie de la sphère privée de l’existence. En tant que telle, elle est un élément de la liberté individuelle. A ce titre, une intervention de l’autorité publique, de ses valeurs et de ses techniques psycho-médico-sociales, n’est légitime que si la santé physique et mentale de l’enfant est en danger du fait de l’attitude des parents.
L’émotion collective, qu’elle soit suscitée ou non par les médias, est rarement bonne conseillère. Elle véhicule, incognito, préjugés, conformisme social et, bien souvent, une représentation très partielle des problèmes comme des solutions. Elle conduit tout droit à des discours moralisateurs qui tiennent lieu de politique. Dans ces conditions, sans doute serait-il préférable de partir de l’analyse des conditions sociales dans lesquelles la parentalité s’exerce pour, sur cette base, procéder à la recherche rationnelle des moyens permettant de les améliorer.

 

Parler de Parentalité avec Delphine DELECOURT




Parler de parentalité

Présentation :

Cette page présente une partie de l'article de Delphine DELECOURT ("Essai de conceptualisation du terme Parentalité") sur Parler de la parentalité : la famille, les parents, la parentalité, la parentalisation.




Le glissement permanent qui s'opère entre famille, parent et parentalité permet de prétendre aussi aisément que ce terme est intégré depuis bien longtemps dans le champ social.
Il a acquis dans notre vocabulaire une place, mais est-il vraiment défini ? En quoi le terme de parentalité, rend compte des modifications et des représentations de l'évolution des mœurs ?

Tout champ d'intervention (que ce soit la psychologie, la pédagogie, le juridique, la sociologie, etc…) a son vocabulaire, ses mots privilégiés qui valident des pratiques et des représentations.
Les modifications de la terminologie observée par les psychologues, les acteurs sociaux, dans le domaine des relations parents- enfants sont à prendre en compte car elles traduisent nos changements de perspective, les changements de jugement que nous portons sur les parents et les familles.
Ces modifications linguistiques et sémantiques traduisent également la capacité de notre société à accepter les mutations et les transformations des structures sociales liées à la famille.

Il semblerait, que le recours à cette notion nouvelle « la parentalité » révèle une demande, un besoin, bref une évolution qui traduit les préoccupations sociétales face à une fonction parentale aujourd'hui souvent malmenée, alors qu'apparaissent de nouvelles configurations familiales (monoparentalité, homoparentalité, familles recomposées…)

En soi, ce terme de parentalité est difficile à cerner. Pourtant, son opérationnalité dans le suivi des actions auprès des enfants et des parents est bien réelle.

La notion de parentalité participe certainement à un assouplissement de postures idéologiques. La parentalité en tant que notion n'est pas stigmatisante et ne témoigne pas d'un jugement moral.
Etant moins prégnante, nous pouvons avancer l'idée que la parentalité est l'ensemble des façons de vivre le fait d'être parent.

Etre parent conjugue des réalités biologiques, des dimensions juridiques fondant la filiation et par là permettant l'inscription de l'enfant dans le corps social et la prise en charge quotidienne qui se traduit en de nombreuses activités de soin, d'éducation, etc. Quand ces trois réalités sont assurées par un homme et une femme cohabitant sans trop de conflits, la question de la nature de la parentalité, la distinction entre ses attributs fondamentaux et secondaires, apparaît de peu d'enjeu ; il n'en est évidemment pas de même dès lors que ces diverses dimensions sont partagées entre des personnes ou des instances différentes.
Depuis fort longtemps, les enfants sont élevés dans des groupes familiaux par des membres de leur parenté reliés à eux par des liens de filiation, d'alliance et de corésidence. La responsabilité d'élever les enfants relavait alors exclusivement des parents et de leur entourage avant d'être partagée avec les prêtres, puis avec les enseignants.

Les réformes récentes du Code de la famille et la rénovation des lois sociales de 1975 réaffirment la primauté de la famille dans notre organisation de la société. En reconnaissant l'évolution de la famille sous diverses formes, le législateur a tenu à renforcer sa place en multipliant les soutiens à la fonction parentale.

La parentalité privilégie une perception dynamique qui minimise la statique. On ne naît pas parents on le devient et on le demeure, pour autant qu'on assume convenablement cette fonction.
Il n'est plus question de mauvais ou de bons parents mais de fonction parentale, de compétence parentale, de qualification ou de ressources parentales.
Cette notion de parentalité permet d'admettre que puissent émerger des défaillances personnelles liées au contexte de l'emploi et de l'environnement par exemple. Il nous oblige à être plus souple et plus respectueux des autres.
Il se peut que cette notion de parentalité passe d'une logique d'aide à une logique de partenariat.

En effet, la démarche spécifique qui met en valeur la parentalité est soutenante et accompagnante. Elle s'appuie sur une logique de partenariat où les parents sont responsabilisés.
On finit par ne plus distinguer ce que les parents sont ou peuvent être.
Quand nous travaillons sur la parentalité, nous faisons en sorte, nous faisons en sorte que les parents se réapproprient leur fonction parentale.
Quant à la parentalisation, voire de reparentalisation, elle sert à caractériser les différentes stratégies de soutien et de renforcement de la parentalité ordinaire ourdies par des groupements spécialisés et, depuis peu, par les pouvoirs publics.

Enfin, d'autres utilisent également le mot parentalisme comme pour inscrire ce type d'action publique dans la philosophie politique.

La référence à la parentalité, en dehors de son cadre clinique, provoque des distorsions, des résistances dans l'ensemble des disciplines qui aujourd'hui l'utilisent. Pour autant, sa consécration et sa vulgarisation ont été largement assurés par son apparition dans le discours politique, avec les craintes légitimes des professionnels de voir ce concept promu au rang d'explication globale et définitive pour l'ensemble des dysfonctionnements sociaux.


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mardi 7 août 2012

L'orientation scolaire dans tous ses états





Orientation scolaire en France : un rapport officiel très critique

par Bruno Magliulo
Inspecteur d’académie honoraire


 

Le Haut conseil de l’éducation vient de publier un rapport consacré à “l’orientation scolaire” en France. Cette instance officielle est une haute autorité chargée d’établir chaque année un bilan des résultats obtenus par le système éducatif français.

Le moins que l’on puisse dire est que ce rapport critique fortement le système existant, et aboutit, après un constat de carence, à une demande de profonde rénovation, pour une plus grande efficacité.

Faisant un diagnostic de la situation, le  Haut conseil de l’éducation dénonce quatre grandes carences du système existant :

1. Les élèves sont le plus souvent orientés là où il y a de la place, et en fonction du seul bilan scolaire, alors qu’il faudrait plus férquemment le faire en fonction de leurs souhaits et en tenant compte des débouchés professionnels.

2. L’offre de formation est très variable d’une académie à l’autre, si bien que selon l’endroit où il habite, l’élève ne bénéficie pas des mêmes opportunités d’orientation. Par exemple, l’académie de Lille dispose d’une offre très large et importante de formations de type CAP/BEP/baccalauréat professionnel, ce qui fait que la probabilité qu’un élève de troisième soit orienté vers la voie professionnelle est nettement plus importante que dans les académies d’Ile-de-France ou l’offre d’enseignement professionnel est insuffisante, ce qui aboutit à surdimensionner l’orientation vers les voies générales et technologiques.

3. L’offre de formation, et l’orientation qui en découle, sont trop souvent éloignées des besoins du marché de l’emploi. Le rapport dénonce, dans un trop grand nombre de régions, le manque, voire l’absence de formations correspondant à des secteurs d’activité recruteurs, alors qu’inversement, certaines filières sans débouchés perdurent, vers lesquelles on oriente exagérément des élèves, parce que des places y sont disponibles. Exemple frappant : pour les formations correspondant au niveau de qualification professionnelle V (CAP/BEP), au niveau national, un tiers des élèves se retrouvent dans des formations aux métiers de la comptabilité et du secrétariat, alors que le recrutement à ces niveaux de formation est largement bouché, les employeurs ayant de plus en plus tendance à recruter aux niveaux IV (baccalauréat) et III (BTS/DUT).

 4. Le pire est que ces réalités étant connues, on pourrait s’attendre à ce que de gros efforts d’ajustement de l’offre de formation soient accomplis, et que les flux d’orientation des élèves s’ajustent à ces réalités. Or, tel n’est pas le cas. Il est très difficile de fermer certaines formations à faible débouchés (on évoque le poids des politiques locaux qui freineraient, les professeurs qui n’accepteraient pas aisément de se recycler …).

Concernant le dispositif existant de l’orientation scolaire, le rapport propose de le faire évoluer dans quatre directions :

1. Réduire l’éclatement actuel. L’orientation scolaire est assurée par l’Etat, la plupart des régions, certaines villes, des grandes entreprises et organisations professionnelles, ainsi que par le secteur privé. Rien que pour la puissance publique, on compte plusieurs structures, placées sous des tutelles différentes : divers ministères (Education nationale, Emploi, Santé, Culture, etc.), diverses collectivités territoriales (régions, départements, communes), des compagnies consulaires (chambres de commerce et d’industrie, d’agriculture, des métiers)… se faisant largement concurrence. Il faudrait que, pour le moins, on installe une tutelle unique pour les dispositifs qui dépendent de la puissance publique, a minima de l’Etat.

2. Le rôle des 4300 conseillers d’orientation-psychologues de l’Education nationale doit être revu, de même que leur formation et recrutement. Ce corps de fonctionnaires d’Etat est trop peu piloté. Aux yeux des rédacteurs du rapport, il n’est pas normal qu’ils disposent d’une aussi grande capacité d’auto gestion de leur temps de travail, qu’ils ne soient pas inspectés… Le rapport suggère qu’on recentre leurs tâches sur la mission fondamentale qui consiste à “informer” (les élèves, leurs parents …), domaine pour lequel le besoin des familles est insuffisamment satisfait, et qu’on réduise le volet “approche psychologique de la personne”. Cela reviendrait à rompre avec l’actuel système de formation et de recrutement qui fait de la seule licence de psychologie la base du dispositif. Le rapport propose donc que leur recrutement soit diversifié, et s’ouvre à des vocations venues d’autres formations, plus proches de la réalité du monde économique. Du point de vue statutaire, les conseillers d’orientation (qui ne seraient donc plus “psychologues”) devraient être placés sous l’autorité d’un chef d’établissement auquel le CIO (centre d’information et d’orientation) dans lequel ils exercent, en complément de leur activité en établissement, serait administrativement rattaché. Autre scenario possible : le rattachement de tous ces fonctionnaires d’Etat à l’administration régionale.

 3. Amplifier la participation des professeurs au dispositif d’orientation scolaire. Reconnaissant que d’importants progrès ont été accomplis ces dernières années dans ce domaine, le rapport préconise d’aller plus loin. Certains professeurs volontaires pourraient exercer à temps partiel, voire à temps complet, en tant que conseiller d’orientation. A minima, il faudrait faire encore plus appel à eux pour assurer la tâche d’aider les élèves et parents à construire leur projet d’orientation scolaire. Pour cela, il faudra accompagner cette évolution du métier d’enseignant par une formation d’adaptation à ces tâches.

4. Enfin, le rapport du Haut conseil de l’éducation préconise de renforcer l’ “éducation à l’orientation”, tout au long de l’enseignement secondaire. En particulier, l’option “découverte de l’entreprise”, actuellement proposée en classe de troisième à raison de trois heures par semaine, devrait être étendue, voire généralisée.

Ce n’est pas la première fois qu’un rapport officiel dénonce les carences du systèmes français d’orientation scolaire, et propose des réformes en vue d’en améliorer l’efficacité. Rappelons à ce sujet le rapport du Haut conseil de l’évaluation de l’école, paru en mars 2004 sous le titre “L’évaluation de l’orientation à la fin du collège et au lycée”, signé par Maryse Hénoque, Inspectrice de l’information et de l’orientation, et André legrand, professeur des universités. Ce rapport se montrait également très critique, en appelait à une réforme en profondeur du dispositif existant… Force est de constater qu’il est resté lettre morte !





 Il est donc permis de se demander si le rapport que nous vous présentons n’est qu’un rapport de plus, promis au même triste sort que ses prédécesseurs, ou s’il parviendra à servir de levier pour une vraie mise à plat du système d’orientation scolaire existant, et une réelle réforme de celui ci. A suivre donc … mais le doute est permis !

Qu'est-ce que la parentalité

Le Comité national de soutien à la parentalité

 

Le Comité national de soutien à la parentalité est un organe de gouvernance rattaché au Premier ministre qui a pour objectif de contribuer à la conception, la mise en œuvre et au suivi de la politique et des mesures de soutien à la parentalité définies par l’Etat et les organismes de la branche famille des organismes de la sécurité sociale. Installé le 3 novembre 2010, il est présidé par la ministre en charge de la Famille et la vice-présidence est assurée par la caisse nationale des allocations familiales (CNAF).


 
Qu’est-ce que la parentalité ?

1-        Définition



Selon le dictionnaire critique de l’action sociale, la parentalité est une notion qui désigne de façon très large la fonction d’ « être parent » n’ y incluant à la fois que les responsabilités juridiques, telles que la loi les définit, les responsabilités morales, telles que la socio-culture les impose et les responsabilités éducatives ». Elle s’est constituée à partir de la psychanalyse et des recherches psycho pédagogiques.

 La parentalité désigne le processus qui mène à l'état de parent, son développement et ses vicissitudes. De nombreux auteurs ont tenté de dégager les qualités psychiques particulières qui caractériseraient l'état de parent. Il apparaît alors que le parent est engagé profondément, durablement, intensément et définitivement dans sa relation avec son enfant. Car au-delà même de son activité affective et de ses sentiments conscients et même de sa vie, ce lien perdure. Cet engagement est en général conscient, volontaire, effectif et accepté. Bien qu'il ne le soit pas toujours, cela ne suffit pas à annuler son existence car il est en partie indépendant du désir du parent.

Pour Gérard Neyrand[1], « la famille constitue le lien de référence, mais aussi un espace de solidarité et un espace d’intimité. La famille est le reflet de la société qui change. Elle est une construction ».

Par conséquent, la parentalité, c’est « la discussion, la conversation, la rencontre des adultes à propos de l’enfant. L’accompagnement à la parentalité consiste à soutenir, si besoin, les parents face à leurs questionnements et/ou difficultés devant le développement, les évolutions, les comportements de leur enfant dans son chemin vers sa vie d’adulte ».

2-        Pourquoi la parentalité

Dans « De la parenté à la parentalité », Claire Neirinck[2] avance quelques éléments de réponse à cette première question : « le recours à ce néologisme qui n’a reçu à ce jour aucune définition, révèle une demande, un besoin, celui de consacrer une compétence parentale…en effet, la compétence renvoie à une aptitude de fait alors que la parenté renvoie à une place juridique ».

G. Neyrand, lui reprend l’idée de « fiction juridique » et fait appel à l’exemple de l’adoption mais aussi aux procréations médicalement assistées afin distinguer les différentes composantes de la parentalité : le biologique, le social et le psychologique. « Le modèle originel de la parentalité noue à chaque fois spécifiquement trois registres qui participent d’un plus vaste domaine que celui du parental : ceux de l’alliance, de l’affiliation et de la socialisation. Dans ce modèle originel, les trois registres sont noués autour de la personne des parents qui en constituent le support à la fois biologique, socio-juridique et concret ».

3-      La parentalité comme champ de responsabilités

Il est fréquent de considérer que les parents délèguent une part de plus en plus importante de leurs responsabilités à des institutions tiers ou relais, notamment du fait de l’Etat-providence et de services chargés de prendre en charge telle ou telle dimension de la vie des enfants : école, service de santé, services culturels, service d’accompagnement scolaire, professionnels de la famille et de l’éducation etc.

Ce faisceau de phénomènes convergerait à établir un diagnostic de désinvestissement progressif des parents ou, du moins, d’une réduction de leurs responsabilités. Ainsi, ils seraient à la fois moins disponibles et moins aptes à assumer leurs rôles et leurs fonctions. A la différence des « trente glorieuses », où celles-ci semblait être assumer et du fait d’une stabilité des familles, d’une forte division des rôles et des sexes, d’un plein-emploi et d’une croissance économique.

A cela s’ajoute d’autre facteur que Robert Castel[3] a qualifié de « psychologisation de la société », du fait du développement de nouveaux métiers de la relation et de la famille. Ces professionnels, dont le nombre n’a cessé de croître tout au long des trente dernières années, ont manifestement joué un rôle croissant dans la construction des références et des normes en matière de rôles parentaux. Ils participent, encore, à déterminer les objectifs à atteindre, les méthodes mais aussi les échelles de « performance parentale ».

Ainsi,  il faut accueillir les enfants, mais aussi accompagner les parents dans leur rôle.

« Le duel fait que les lois puissent limiter, dans les pays occidentaux, les interventions des parents, voire même leur retirer leur enfant. montre bien que l’Etat qui, en dernière analyse, possède les enfants dont il confie, dans les conditions les plus ordinaires, la responsabilité à leurs parents biologiques ».  « La Reproduction », F. de Singly.




[1] Gérard Neyrand, sociologue et professeur de sociologie à l’université de Toulouse
[2] Claire Neirinck, professeur de droit privé, De la parentalité à la parentalité, p.15
[3] Robert Castel, sociologue français